CLIMAT
2010
Le sol sort exsangue du millésime 2009. Les vendanges à peine achevées, la pluie tombe abondamment. Elle est de retour au
printemps après un hiver rigoureux. Hélas, elle s’attarde un peu sur la fleur du merlot et provoque coulure et millerandage au tiers
de la surface.
Le début de l’été est caniculaire. Le mois d’août est remarquable par l’amplitude de température entre la nuit et le jour. La pluie
ne tombe toujours pas, mais la grande fraîcheur des nuits et les températures moyennement élevées limitent l’assèchement.
L’inquiétude croît cependant et un grand soulagement gagne le médoc lors des quelques jours de pluie du début septembre.
Celle-ci réapparaîtra à point nommé en cours de vendanges pendant la trêve merlot / cabernet sauvignon.
2011
L’hiver et le début du printemps sont pluvieux. Mai et juin sont caniculaires et très secs. La plante redouble de vigueur. La fleur se passe
bien appréciant ce temps secs. Juillet est opportunément le plus frais depuis 30 ans. Août se partage entre le grand beau et le sombre.
La grande humidité et les chaleurs prêtent à l’inquiétude, menaçant de la pourriture. Du vent et du soleil inaugurent les vendanges. La tension retombe. La maturité avançant de front avec la pourriture, la vendange assainie des quelques grappes contaminées, les tannins iront jusqu’au bout de leur course vers la qualité.
2012
L’hiver est très humide mais le printemps le sera davantage. Les sous-sols refont leur stock d’eau diminué lors des années précédentes. La plante se précipite au sortir de l’hiver et les façons s’enchainent vite. Puis, elle lanterne durant les mois d’avril, mai, juin. Un retard est pris. Juillet est humide à son tour et les maladies cryptogamiques apprécient mais le retard se réduit.
Août est beau et chaud et régule tout ceci. Le beau temps sec se prolonge au mois de septembre, l’hétérogénéité de la grappe arrive enfin. Mais l’écart phénélogique est pris et il faut patienter, rendus anxieux par une succession de nuit chaude et de journée humide. Les risques sont assumés pour assurer la maturité optimum. La pourriture nous épargne et nous finissons somme toute sereins.
NOTE DE DÉGUSTATION
2010
Grenat foncé, limpide et brillant.
Nez de rose fraîche, de cerise, de crayon à papier. Fraîcheur. Sève de bois légèrement vanillé.
Structure soyeuse autour d’un grain fin, enveloppant et puissant. Arôme de cerise et de mûre.
Grande persistance.
2011
La robe est d’un rouge sombre et brillant. Au nez, une légère touche de bois vanillée est supplantée par des arômes
de prune, de menthe fraîche et de poivre noir menthée auxquels s’ajoute une pointe assez franche de cassis à l’agitation.
L’attaque est vive et nette. Le grain fin fait une trame soyeuse. Un gras léger produit l’ampleur et la
sucrosité. Des aspects réglissés naissent et la finale persiste longuement.
2012
Couleur : bordeaux sombre. Brilliant et limpide.
Arômes primaires très nets de fruits rouges (cerise noire et cassis) En bouche, note cacaotée, avec bien sur, un tanin présent à ce stade, mais suave.
Un bois bien dosé en chauffe légère. Finale persistance et parfumée






















